10 espèces d’oiseaux d’Île-de-France que vous pourrez apercevoir dans vos jardins

Rougegorge, mésange, merle, pie… D’après l’IASEF (Initiatives et Actions pour la Sauvegarde de l’Environnement et des Forêts), l’Île-de-France héberge une grande biodiversité aviaire, avec pas moins de 178 espèces d’oiseaux nicheurs. Tandis que certains sont visibles toute l’année, d’autres passent uniquement dans la région au printemps ou en hiver, en fonction de leurs habitudes migratoires.

Voici un tour d’horizon des 10 espèces d’oiseaux les plus courantes que vous pourrez apercevoir dans vos jardins sur vos terrasses et balcons, et quelques conseils pour leur offrir un habitat accueillant dans vos espaces extérieurs.

1. Le rougegorge familier (Erithacus rubecula)

Identifiable par sa poitrine orange vif, son plumage brun-olive, son regard vif et curieux, le rougegorge est l’un des oiseaux les plus familiers de la région Île-de-France et l’on peut l’observer dans de nombreux jardins franciliens. Peu farouche, il vous rendra souvent en hiver, lorsque la végétation se fait plus rare et qu’il s’approche des maisons pour se nourrir, souvent à quelques mètres. Solitaire et territorial, il défend son espace et chante pour marquer son territoire. Son chant est doux, flûté et mélodieux et peut souvent s’entendre de l’aube jusqu’au crépuscule. Il apprécie tout particulièrement les coins feuillus, les haies denses et les tas de feuilles mortes où il fouille le sol en quête de nourriture, comme des insectes et des vers.

N’hésitez pas à installer un petit tas de compost ou à laisser une zone du jardin en friche pour lui permettre de trouver plus facilement de quoi se nourrir.

• La mésange charbonnière (Parus major)

L’une des espèces d’oiseaux les plus répandues d’Europe, la mésange charbonnière est reconnaissable à sa tête noire, sa poitrine jaune marquée d’un trait noir et ses joues blanches. Sociable, elle aime venir se nicher dans les cavités des arbres et dans les nichoirs installés dans les jardins et n’hésite pas à se rapprocher des habitations. Elle se nourrit principalement d’insectes, de graines et de chenilles (elle est particulièrement friande des graines de tournesol et des boules de graisse). Dès le mois de mars, vous pourrez entendre le mâle chanter d’un chant clair et répétitif pour marquer son territoire et séduire sa partenaire.

1. La mésange bleue (Cyanistes caeruleus)

La mésange bleue se distingue de la charbonnière par sa petite taille, sa calotte bleu azur et son corps aux reflets jaune et vert. Elle a pour habitude de se suspendre aux branches et aux mangeoires pour picorer. Vous la trouverez en train d’explorer les branches, feuillages, pots de fleurs et trous dans les murs, à la recherche d’insectes, de larves et de graines dont elle est tout particulièrement friande. Dès les premiers beaux jours, vous pourrez entendre son chant aigu et rapide le matin.

Pour l’aider à passer la saison hivernale, pensez à installer des boules de graisse dans votre jardin.

1. Le merle noir (Turdus merula)

Très présent en milieu urbain et périurbain, le merle noir peut s’observer dans beaucoup de jardins en Île-de-France, surtout tôt le matin ou en fin de journée, lorsqu’il fouille le sol à la recherche de vers de terre, de baies, d’insectes ou de fruits tombés au sol. Son chant mélodieux est l’un des plus reconnaissables au printemps. Territorial et parfois querelleur, le merle n’hésite pas à défendre son coin de verdure contre ses congénères. Le mâle est noir avec un bec jaune vif, tandis que la femelle est dotée d’un plumage brun foncé moucheté.

1. La pie bavarde (Pica pica)

Noire et blanche avec des reflets bleutés sur ses ailes et sa queue, la pie bavarde est un oiseau extrêmement intelligent et très curieux. Les pies se déplacent souvent en couple ou bien en petit groupe, en émettant des jacassements facilement identifiables. Son nid est grand, en forme de dôme et souvent perché en haut d’un arbre. On les retrouve notamment dans les campagnes, mais aussi dans les parcs urbains et les zones périurbaines. La pie est omnivore et peut se nourrir aussi bien d’insectes que d’œufs et de déchets alimentaires.

1. Le moineau domestique (Passer domesticus)

Le moineau domestique est l’un des oiseaux qui se laissent le plus facilement approcher par l’homme. C’est un petit oiseau gris, brun et trapu, qui vit souvent en groupe. Très sociable, il a souvent tendance à se nourrir près des habitations pour quémander quelques miettes (il se nourrit également de graines et d’insectes). Le mâle a une calotte grise, des joues claires et une bavette noire, tandis que la femelle est plus terne, avec un pelage beige brunâtre. Le moineau domestique est en déclin dans certaines régions, y compris en Île-de-France, notamment à cause de la diminution de sites de nidification et de la pollution. Pour l’aider, pensez à installer des nichoirs adaptés et à privilégier une gestion plus naturelle de vos espaces verts.

1. L’étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris)

Souvent confondu avec le merle, l’étourneau sansonnet est toutefois plus petit et élancé que ce dernier, et se distingue par ses taches blanches en hiver et son plumage aux reflets métalliques. Il forme avec ses congénères d’immenses groupes au coucher du soleil, offrant un magnifique spectacle de vols synchronisés en plusieurs centaines, voire milliers d’étourneaux. Vous pourrez les observer principalement en périphérie des grandes villes et à proximité des zones agricoles.

Très sociable, l’étourneau niche en colonie et se nourrit en grande partie d’insectes, de fruits et de graines, qu’il trouve en fouillant au sol, dans les pelouses, les champs et les vergers.

1. La tourterelle turque (Streptopelia decaocto)

Élégante colombe beige clair avec un collier noir, la tourterelle est présente dans de nombreux jardins d’Île-de-France, même si elle est originaire du sud-est de l’Europe et de l’Asie. Vous pourrez la reconnaître à son roucoulement répétitif, bien connu des Franciliens. Elle s’alimente surtout de graines et de céréales, et trouve refuge dans les arbres, les gouttières ou encore sur les rebords d’immeubles. Peu farouche, la tourterelle turque n’est pas intimidée par l’homme.

1. Le pinson des arbres (Fringilla coelebs)

Vous pourrez reconnaître le pinson mâle à son plumage coloré rose-roux sur la poitrine et le ventre et bleu-ardoise sur la tête et ses ailes marquées de deux fines bandes blanches. La femelle est quant à elle pourvue d’un plumage légèrement plus terne, brun-gris nuancé.

Le pinson peut souvent s’observer en train de sautiller au sol entre les feuilles mortes à la recherche de nourriture (graines, bourgeons, petits insectes…) ou perché sur les branches les plus basses des arbres, dans des jardins et des parcs urbains, mais aussi dans les bois clairs. Il s’identifie par son chant très mélodieux au printemps, légèrement nasillard. Il apprécie tout particulièrement les petits jardins arborés, les haies champêtres et les pelouses partiellement tondues.

1. Le chardonneret élégant (Carduelis carduelis)

Avec son masque rouge vif, ses joues blanches, ses ailes noires barrées de jaune et son chant harmonieux, le chardonneret élégant porte bien son nom ! C’est l’un des oiseaux les plus colorés et les plus admirés de la région Île-de-France. Il s’alimente principalement de graines de chardons, de pissenlits et réside surtout dans les friches, les jardins et les vergers. Il apprécie les milieux ouverts, semi-sauvages, riches en fleurs et en hautes herbes, mais n’a pas peur d’aller fréquenter les jardins urbains fleuris et les potagers enherbés. Espèce protégée en France, il a été victime par le passé de captures illégales en raison de son plumage et de son chant, ce qui a fortement fragilisé certaines populations. Pour l’accueillir, offrez-lui un jardin vivant et diversifié, sans pesticides, en laissant la montée en graines de quelques mauvaises herbes.

Comment favoriser la présence des oiseaux dans son jardin ? 

Pour attirer les oiseaux dans votre jardin grâce à un espace extérieur respectueux de la biodiversité, et leur offrir un habitat naturel contre les prédateurs ainsi que de la nourriture en toutes saisons, vous pouvez :

• Planter des espèces locales, telles que des haies, des arbres fruitiers et des arbustes à baies. Les plantes indigènes offrent en effet des abris naturels et des sources de nourriture aux oiseaux. Les aubépines, sorbiers, viornes et sureaux sont par exemple très appréciés pour leurs baies nourrissantes ;
• Installer des nichoirs et des mangeoires, avec des graines variées (tournesol, arachides, millet…). Pensez à les nettoyer régulièrement pour éviter la transmission de maladies entre oiseaux. Installez-les à l’abri du vent, de l’exposition directe au soleil et à distance des prédateurs comme les chats ;
• Installer un point d’eau : vous pouvez pour cela installer une simple petite coupelle d’eau propre (à condition de la changer tous les jours), surtout en été, en période de fortes chaleurs, mais aussi en période de gel, pour permettre aux oiseaux de se désaltérer et de se baigner. Si votre budget vous le permet, vous pouvez aussi investir dans une fontaine à énergie solaire ou dans un petit bain d’oiseau ;
• Laisser un coin de jardin en friche, un tas de feuilles ou encore un petit coin de pelouse non tondu ou de compost pour accueillir les insectes, et donc favoriser la présence des oiseaux.
• Éviter les produits chimiques : les produits phytosanitaires, herbicides, pesticides et insecticides sont particulièrement destructeurs pour les plantes sauvages, mais aussi pour les insectes dont se nourrissent les oiseaux. Optez donc pour une gestion écologique et douce de votre jardin, et laissez les pucerons et chenilles vivre pour nourrir les espèces d’oiseaux telles que les mésanges et les rouges-gorges.
• Observer à distance : pour observer les oiseaux de votre jardin sans les perturber, utilisez des jumelles et regardez-les discrètement, sans interférer avec leur comportement naturel.

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