Les 5 préceptes des paysagistes écologiques pour la conception de jardins durables
La création d’un jardin durable se définit par son impact neutre sur l’environnement et sa participation positive à la biodiversité, dans une démarche de durabilité. Les jardiniers paysagistes mettent ainsi en place des techniques uniques pour conceptualiser ces oasis de verdure propices à la faune et à la flore locales. Découvrez ici les 5 préceptes des paysagistes écologiques (à l’image de Nature Humaine Paysages en région nantaise) pour la conception de jardins durables.
1 – Créer un écosystème en auto-gestion
L’une des règles du jardin durable est de permettre à la nature de s’auto-gérer. Un environnement écologique et durable ne doit donc pas nécessiter d’intervention humaine trop lourde. Pour créer un jardin en autogestion, il est toutefois nécessaire de mettre en place un écosystème interdépendant. Des fleurs doivent être plantées pour attirer les insectes pollinisateurs, essentiels à la biodiversité. Si l’aménagement d’un potager est envisagé, il sera préférable de le réaliser en permaculture pour éviter le bêchage et l’arrosage (grâce à la formation d’une butte pérenne pour les plantations et au paillage du sol, entre autres). La présence de murs végétaux aide quant à elle à limiter la sécheresse du sol et apporte de l’ombre lors des journées ensoleillées. Enfin, le choix de plantes et de fleurs de variétés solides et adaptées au climat contribue aussi à limiter l’intervention humaine.
2 – Encourager la biodiversité du jardin
Avoir un potager en permaculture est l’un des meilleurs moyens pour diversifier les végétaux, encourageant ainsi la présence des insectes et de la faune sauvage. Le fait de sélectionner des végétaux endémiques, non-invasifs et de les placer de façon réfléchie permet d’attirer des espèces variées d’animaux et d’insectes. En plantant des légumes couvre-sol ou en paillant le sol pour le protéger et l’humidifier, les larves et vers de terre sont protégés et participent à la décomposition des végétaux, enrichissant ainsi la terre.
Le paysagiste écologique peut aussi choisir d’incorporer un point d’eau, tel qu’une fontaine ou une mare. Cela sera particulièrement favorable dans les régions où le climat est très sec. Certains jardins durables peuvent également accueillir un poulailler ou des ruches. Le jardinier paysagiste pourra également construire des abris en bois pour petits mammifères, comme les hérissons, ainsi que des “hôtels” à insectes.
3 – Bien choisir les matériaux utilisés
Utiliser des matériaux durables est un autre précepte essentiel à la réalisation d’un jardin écologique. Pour tous les jardins impliquant une construction (patio, bancs, pots de fleurs, composteur, poulailler…), il est nécessaire de se poser la question de la durabilité et de l’impact sur l’environnement. C’est pourquoi le choix des matériaux utilisés est crucial. Ils doivent être non polluants, solides, et de préférence fabriqués par un constructeur local. Le bois traité de façon naturelle, le composite ou encore le métal peuvent notamment être envisagés. Le plastique est par contre déconseillé à cause de sa nature polluante et difficilement recyclable.
4 – Minimiser l’entretien et l’arrosage du jardin
Une gestion optimisée de l’entretien et de l’arrosage est un autre facteur important dans la conception d’un jardin durable. Le paillage du sol et le choix des plantes joueront ainsi un rôle majeur, mais il est aussi essentiel de veiller à récupérer l’eau de pluie. Cela permet en effet de rendre le jardin autonome. L’arrosage pourra alors s’effectuer via un système d’irrigation raisonnée (asperseur, arroseur, goutte-à-goutte…). D’autre part, la tonte et l’entretien mécanisés d’un espace vert doivent être limités le plus possible, afin de respecter le principe du jardin durable. Pour les grands espaces, il est possible de créer des prairies sauvages, à faucher seulement deux fois par an, ou encore d’accueillir des moutons, qui permettront un entretien naturel du terrain. Pour les petits jardins, il existe également des tondeuses manuelles. Enfin, si l’utilisation d’engins à moteur s’avère indispensable, elle doit toutefois rester raisonnée.
5 – Ne jamais utiliser de produits polluants
Le dernier précepte clé pour l’aménagement d’un jardin durable est lié à l’utilisation de produits naturels pour remplacer les pesticides ou autres désherbants chimiques, très néfastes pour l’environnement. Leur effet est souvent dévastateur, car ils polluent les sols, l’eau et peuvent parfois s’avérer dangereux pour les animaux. Le désherbage manuel pourra ainsi se substituer aux herbicides. En ce qui concerne les invasions d’insectes nuisibles, les purins de plantes ou l’utilisation d’insectes auxiliaires (comme les coccinelles pour lutter contre les pucerons) seront recommandés au sein d’un jardin vivant.
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