Étude écologique : 5 rôles des paysagistes « verts » dans la préservation de la biodiversité
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Disparition des insectes, sols appauvris, recul des oiseaux,… Le déclin de la biodiversité s’observe partout, y compris en ville. En France, seuls 22 % des habitats naturels sont en bon état de conservation, et plus d’une espèce sur quatre est aujourd’hui menacée (Source : SDD, 2024). Face à cette crise écologique, les paysagistes « verts » éco-responsables ont plusieurs rôles à jouer dans la préservation du vivant. Pour ce faire, l’étude écologique, réalisée en amont d’un aménagement, est incontournable dans le cadre d’un projet respectueux de l’environnement et de la biodiversité.
Qu’est-ce qu’une étude écologique ?
L’étude écologique permet d’analyser les caractéristiques d’un site naturel, ou à « re-naturer » (selon le concept du « re-wilding »), avant tout aménagement paysager. Elle prend en compte la faune, la flore, la qualité des sols, la présence d’eau, les interactions entre espèces, ainsi que la dynamique écologique du lieu. C’est donc un outil indispensable au service de tout paysagiste engagé dans la transition écologique et la protection de l’environnement.
5 rôles des paysagistes « verts » dans la préservation de la biodiversité
Les paysagistes « verts », engagés dans la biodiversité ont un rôle majeur à jouer dans sa préservation. Zoom sur leurs 5 rôles clés :
1. Repenser la gestion des sols et préserver la vie souterraine
Un sol fertile héberge une multitude d’organismes invisibles à l’œil nu, mais indispensables aux écosystèmes (vers de terre, insectes décomposeurs, champignons, micro-organismes…). Le paysagiste « vert » engagé en faveur de la biodiversité veille à préserver cette vie souterraine, en adoptant des pratiques responsables, telles que :
- Pas de terrassement brutal ni de compactage des couches superficielles du sol,
- Pas de bâchage synthétique qui étouffe le sol,
- Le maintien d’un paillage organique qui protège et nourrit le sol,
- L’intégration de bois mort, de feuilles mortes et de hautes herbes afin d’abriter la faune sauvage,
- Le compostage des déchets verts sur site afin d’enrichir la terre naturellement.
2. Favoriser la flore locale et privilégier les plantes mellifères
Les paysagistes éco-responsables privilégient les plantes locales et endémiques, adaptées au type de sol, au climat et aux écosystèmes locaux. De plus, ils favorisent l’intégration de plantes mellifères, ce qui constitue un levier efficace pour attirer les insectes pollinisateurs dans les espaces aménagés. Vivaces mellifères riches en nectar, fleurs sauvages spontanées, plantes à baies ou à graines… Ces choix de végétaux soutiennent la faune locale et participent à la restauration des équilibres écologiques, du jardin privé à l’espace public.
3. Créer des habitats pour la faune sauvage
Un aménagement paysager respectueux du vivant doit impérativement comporter des micro-habitats qui accueillent la biodiversité locale (nichoirs, hôtels à insectes, tas de bois, murets en pierres sèches ou encore prairies non tondues…). Tous ces éléments fournissent des abris précieux pour les oiseaux, les pollinisateurs, les hérissons ou les amphibiens.
De plus, en diversifiant les milieux au sein de l’aménagement paysager (haies, friches, zones humides, arbres et arbustes…) le paysagiste vert favorise un milieu propice à la faune sauvage, qui y trouve un habitat naturel.
→ Bon à savoir : l’entretien du lieu doit ensuite suivre le rythme du vivant et être raisonné, afin de protéger ces espaces sur le long terme.
4. Gérer l’eau de manière durable et écologique
Gérer l’eau de manière durable et écologique est indispensable dans le cadre d’un paysage respectueux de la biodiversité. À cette fin, les paysagistes éco-responsables mettent en place des dispositifs simples mais efficaces pour favoriser l’infiltration naturelle et économiser l’eau :
- Une récupération des eaux de pluie qui permet d’économiser cette ressource ;
- Une infiltration naturelle de l’eau dans le sol grâce à des sols vivants et perméables ;
- Des surfaces imperméables limitées (béton, bitume) au profit de revêtements drainants ;
- La création de zones humides : mares, bassins peu profonds, fossés végétalisés favorables à la biodiversité (amphibiens, oiseaux, insectes aquatiques) ;
- …
→ Bon à savoir : le choix de végétaux adaptés au climat, associé à des techniques favorisant le sol vivant, aide à réduire, voire même à supprimer l’arrosage artificiel.
5. Le « re-wilding » pour végétaliser les espaces urbains
En végétalisant toitures, façades, terrasses, cours intérieures ou interstices minéralisés des sites à aménager, les paysagistes engagés pour le vivant participent activement au « re-wilding » des milieux urbains. Le re-wilding (ou ré-ensauvagement) fournit des corridors écologiques facilitant les déplacements de la faune, soutient la pollinisation et renforce la résilience des écosystèmes urbains.
Sauvaje, l’entreprise du paysage engagée pour le vivant
Chez Sauvaje, nous mettons notre expertise paysagère écologique à votre service pour concevoir des espaces réellement favorables à la biodiversité. Grâce à notre bureau d’études intégré, nous réalisons des études écologiques en amont de chaque projet d’aménagement paysager, afin d’identifier les enjeux du site (état du sol, flore spontanée, continuités écologiques, habitats existants…). Ces diagnostics nous permettent de vous proposer des aménagements sur mesure, basés sur le fonctionnement naturel des écosystèmes sauvages.
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