Phyto-épuration : 10 plantes incontournables pour assainir naturellement les eaux usées

Écologique, durable et facile à entretenir, la phyto-épuration est une alternative de plus en plus populaire à la traditionnelle fosse septique. Mais quelles plantes choisir pour garantir un assainissement optimal des eaux usées ? Sauvaje vous fait découvrir les 10 plantes idéales pour assainir et dépolluer l’eau par phyto-épuration.

Qu’est-ce que la phyto-épuration ?

La phyto-épuration est un procédé qui consiste à utiliser les propriétés dépolluantes des plantes pour assainir des eaux usées. Nitrates, phosphates, métaux… Après le prétraitement de l’eau par les filtres de la micro-station, une végétation aquatique soigneusement sélectionnée permet d’en éliminer efficacement les agents polluants. Entièrement écologique, ce système de filtration des eaux usées demande peu d’entretien, et son installation ne se révèle pas plus chère qu’un type d’assainissement classique (Source : immobilier.lefigaro. fr).

Assainir par phyto-épuration : les 10 plantes idéales

En filtrant mécaniquement les impuretés polluantes et en absorbant les nitrates et phosphates, les plantes aquatiques jouent un rôle clé dans l’assainissement des eaux usées.

Voici un tour d’horizon des 10 espèces de plantes les plus adaptées à une phyto-épuration optimale.

1) Le Roseau commun (Phragmites australis) : plante incontournable pour assainir par phyto-épuration

Le roseau est une plante incontournable pour tout système de traitement secondaire des eaux usées. Elle présente en effet d’importantes propriétés assainissantes, car elle absorbe les agents polluants, tant par ses rhizomes denses que par son feuillage épais. De plus, ses longues tiges, qui peuvent atteindre jusqu’à 3 mètres de hauteur, forment un abri de choix pour la faune sauvage, encourageant le développement de la biodiversité dans les espaces verts.

2) Le Souchet long (Cyperus longus) : une filtration des nitrates et phosphates

Cette graminée élégante recapture beaucoup de phosphates et de nitrates présents dans l’eau polluée. Il s’agit donc d’une excellente végétation filtrante à installer au bassin de phyto-épuration. Très rustique, elle pousse facilement, résiste aux maladies, et son feuillage caduc s’adapte aussi bien à une exposition en plein soleil qu’à la mi-ombre. Le souchet long se plante à une profondeur maximale de 20 à 30 cm d’eau.

3) La Salicaire commune (Lythrum salicaria) : plante épuratrice et élégante

Très appréciée pour ses qualités épuratrices, la salicaire commune est une plante vivace, qui filtre efficacement l’eau grâce à son réseau racinaire dense. En plus de ses qualités dépolluantes, elle apporte une touche de couleur au système de filtration grâce à sa floraison d’un rose éclatant. Elle s’intègre ainsi parfaitement aux jardins paysagers de style anglais ou champêtre. La salicaire peut être plantée en bordure de bassin ou bien en eau peu profonde.

4) La Menthe aquatique (Mentha aquatica) : une plante aromatique dépolluante

La menthe aquatique est dotée d’importantes propriétés dépolluantes, et réduit la présence de métaux lourds dans les eaux traitées. Elle offre en outre une floraison estivale en pompons violets qui attire les insectes pollinisateurs, et qui participe activement à la biodiversité en milieu naturel, comme en milieu urbain. De plus, son feuillage parfumé diffuse de fortes odeurs mentholées aux abords du bassin, pour un espace vert agréable, malgré la station de traitement des eaux usées.

5) La Véronique aquatique (Veronica beccabunga) : alliée de l’équilibre écologique du bassin

Plante vivace des milieux humides, la véronique aquatique est particulièrement prisée afin de traiter les eaux usées en phyto-épuration. Sa capacité à filtrer les impuretés et les métaux lourds de l’eau rejetée en fait une alliée de choix pour préserver le bon équilibre des écosystèmes d’un bassin. Peu exigeante en termes d’entretien, elle offre par ailleurs une floraison élégante, marquée par de petites fleurs bleu vif de mai à septembre.

6) Le Laîche des rives (Carex riparia) : une plante sans entretien

Les carex des rives, aussi appelés laîches des rives, sont un élément incontournable des systèmes de filtration naturelle des eaux usées. Plante épuratrice par excellence, elle est très résistante, ne demande aucun entretien, et tolère très bien les températures négatives. D’autre part, ces graminées aquatiques existent sous de nombreuses variétés, et s’adaptent donc à l’esthétique de toutes sortes d’aménagements paysagers.

7) La Pesse d’eau (Hippuris vulgaris) : oxygénation et filtration des eaux usées

La pesse d’eau joue un rôle clé dans l’oxygénation de l’eau usée, et prévient l’apparition d’algues dans la boue du bassin en captant l’azote et le phosphore présents dans les eaux rejetées. Dotée d’un rhizome horizontal et d’une tige dressée de 20 à 50 cm, cette espèce robuste peut émerger à une hauteur 40 cm au-dessus de la surface, et offre ainsi un abri naturel à la faune des jardins. En outre, ses tiges aériennes semblables à de petits sapins offrent une allure unique à la zone d’assainissement écologique.

8) La Lézardelle penchée (Saururus cernuus) : pour une phyto-épuration optimale

Saururus cernuus, aussi appelée Saurure penchée, est une vivace aquatique idéale pour la phyto-épuration, mais aussi pour l’ornement des points d’eau : ses feuilles sagittées surplombées de délicats épis floraux blanc crème en font une plante aussi esthétique qu’utile. Très efficace dans la filtration des matières organiques présentes dans l’eau rejetée, elle contribue donc à l’équilibre de l’écosystème épurateur. La période idéale pour l’installer au bassin s’étend d’avril à octobre.

9) Le Trèfle d’eau (Menyanthes trifoliata) : une couverture végétale filtrante

Le trèfle d’eau est une plante herbacée vivace semi-aquatique prisée pour ses propriétés épuratrices lors du traitement biologique des eaux usées. Il se distingue par ses feuilles en trois lobes et par sa belle floraison blanche ou rosée qui s’épanouit au printemps. Rustique et peu exigeant, il pousse en bordure de bassins ou en eau peu profonde (jusqu’à 30 cm), où il forme un épais tapis de verdure. Son feuillage luxuriant offre ainsi un refuge faunistique à de nombreux insectes et amphibiens.

10) Le Plantain d’eau commun (Alisma plantago-aquatica) : une plante dépolluante pour petits bassins

Grâce à son système racinaire dense, le plantain capte efficacement les excès de nitrates et phosphates, et permet de traiter les eaux usées domestiques en réduisant leur charge polluante. En été, il orne les stations de filtration avec ses délicates fleurs en parterre blancs et rosés. Cette plante épuratrice au feuillage caduc est particulièrement rustique et tolère bien les températures négatives. Elle se ressème spontanément, mais ne prend pas beaucoup d’espace, ce qui en fait une végétation idéale pour les micro-stations d’épurations biologiques.

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